La crise politique s'intensifie aux Pays-Bas

Dans le brouhaha des élections présidentielles, l’éclatement de la crise politique aux Pays-Bas n’a pas fait grand bruit en France. Le 21 avril, Geert Wilders, le leader du parti « populiste » PVV, a claqué la porte des négociations budgétaires engagées avec le Premier ministre Mark Rutte, dont l’objet était de trouver 15 milliards de coupes budgétaires supplémentaires. 

Sans participer au gouvernement, le PVV (Partij voor de Vrijheid) soutenait jusqu’à présent la coalition au pouvoir, qui se retrouve désormais privée de majorité. Des élections anticipées sont désormais probables. Bruxelles, qui avait sommé La Haye de réduire le déficit prévu à 4,6%, a rappelé que cette injonction valait quel que soit le futur verdict des urnes. Notons qu’après la Slovaquie, l’Irlande, le Portugal et la Grèce, la Hollande serait le cinquième pays où le Pacte de « stabilité » (!) provoque la chute anticipée du gouvernement en place.


M. Wilders, qui avait construit sa spectaculaire percée politique à travers ses campagnes radicalement anti-islam, adopte aujourd’hui une stratégie qui vise cette fois les contraintes économiques de l’UE : « nous n’accepterons pas de voir notre peuple saigné à blanc par Bruxelles  ». Du nord au sud de l’Union, il vient donc allonger la liste des dirigeants politiques qui jugent l’anti-européisme électoralement payant. 


Rappelons que la Hollande est membre-fondateur de l’Europe des Six mais aussi « l’autre pays du Non  », en référence au rejet populaire du traité constitutionnel européen quelques jours après le référendum français de mai 2005.

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