Des milliers de personnes manifestent dans Montréal pour dénoncer l'enlisement des négociations entre le gouvernement et les associations étudiantes.
Pourquoi attendre une tragédie pour trouver une solution” s’est exclamé le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Question fondamentale, surtout que ces derniers jours, les manifestations virent à la casse et qu’on est au bord d’une crise sociale. Le maire de Montréal
a récemment affirmé que "la paix sociale de Montréal et du Québec était en jeu". Environ 180 000 étudiants des collèges et universités, soit 45 % des effectifs, sont "en grève" depuis début février 2012 et protestent contre une hausse prévue de 75 % des droits d'inscriptions sur cinq ans (soit 1500$ sur 5 ans).
Les étudiants manifestent de façon pacifique pour appeler le gouvernement à négocier contre la hausse de leurs droits de scolarité. Ces derniers jours encore, ils manifestaient, idéalistes, déterminés, mais outrés par l’attitude du gouvernement qui n’a pas l’air de vouloir régler la situation. À la manifestation de vendredi dernier, des jeunes étudiants ouvrant la marche, qui s'est déroulée dans le calme, portaient une grande banderole noire déclarant "Négocie, Ostie !" faisant référence à la décision du gouvernement québécois de refuser de négocier avec la Classe, une des trois principales organisations étudiantes. D’autres slogans visaient aussi directement Jean Charest, le premier ministre québécois, "Charest, démissionne".
Le conflit sur la hausse des droits de scolarité au Québec s'est envenimé ces derniers temps avec des violences et des interpellations, au point que le déclenchement d'élections législatives anticipées apparaît désormais comme une solution possible pour y mettre fin. Confronté à une situation épineuse, le gouvernement libéral de la province cherche à diviser le mouvement étudiant, qui reste solidaire. "Le dialogue ne se fera pas au prix de la violence au Québec", a lancé jeudi dernier, Jean Charest, justifiant, après des incidents violents, le refus du gouvernement de parler avec la Classe.
Un étudiant québécois s'exprime sur le mouvement tandis que les manifestations sont violemment réprimées dans les rues :
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