Tenue des élections législatives françaises au Canada en dépit de l'opposition du gouvernement canadien

Alors que le Premier ministre canadien Stephen Harper a rencontré jeudi le nouveau président français François Hollande, les Français vivant au Canada se préparent pour le second tour d'une élection que le gouvernement Harper préfèrerait ne pas voir organisée au Canada...

Plus de 65 000 Français installés au Canada pourront participer au scrutin du 16 juin, qui correspond au second tour des élections législatives françaises. Pour la première fois, ces expatriés pourront élire un représentant de l'Amérique du nord à l'Assemblée nationale française.

Plus de 14 600 Français ont déjà voté le 2 juin pour choisir deux candidats parmi les 18 prétendants qui étaient en lice au premier tour. La candidate de la gauche, Corinne Narassiguin, une banquière de 37 ans basée à New-York, et Frédéric Lefebvre, 48 ans, un ancien député français de l'UMP (centre-droite), s'affronteront le 16 juin.

Le vainqueur de ce second tour deviendra député de l'une des 11 circonscriptions des Français de l'étranger définies en 2010 par la France. En réalité, le gouvernement canadien ne veut pas qu'une telle élection ait lieu sur son sol.

En septembre, le ministère canadien des Affaires étrangères et du Commerce international a rendu publique une déclaration stipulant que le gouvernement fédéral canadien "continuera de refuser en principe toute demande d'autres Etats étrangers d'ajouter le Canada à leurs circonscriptions électorales extra-territoriales respectives", et qu'"en outre, il ne permettra ni aux gouvernements étrangers de mener des campagnes électorales au Canada, ni à des partis politiques ou mouvements étrangers de s'établir au Canada."

Le Canada est le seul pays du monde à s'opposer au vote d'un député pour une circonscription des Français de l'étranger.

Samuel Cour

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