Dernière tentative de sauvetage en Grèce, les marchés chutent

Hier les marchés ont très mal accueillis la nouvelle de l'échec des négociations de dimanche. Comme ultime solution, le président grec Karolos Papoulias a proposé lundi la formation d'un gouvernement de technocrates pour tenter de sortir la Grèce de l'impasse politique qui menace d'assécher le versement de l'aide financière internationale nécessaire pour éviter la faillite.

Les échecs répétés concernant la formation d’un gouvernement de coalition en Grèce, suscitent de vives inquiétudes sur les places financières tout comme les difficultés rencontrées par les établissements bancaires espagnols. Outre le scénario d’une faillite de la péninsule hellénique et de sa sortie de la zone Euro, les opérateurs redoutent un effet de contagion sur d’autres pays périphériques tels l’Espagne et l’Italie. Les rendements sur le marché obligataire se tendent, les actions, les matières premières, les métaux précieux corrigent et les principaux indices européens enfoncent leurs plus bas annuels. Les rumeurs de ralentissement de l'économie Chinoise n'ont pas amélioré les choses et ont fortement impacté les marchés hier.

En France, le CAC 40 a clôturé à -2,29%. Outre-Manche, le FTSE 100 a terminé la journée à -1,97% tandis qu'à Francfort, le DAX perdait 1,94% en fin de séance. Quant à Athènes, la place a clôturé en recul de 4,56%. Côté américain, le Dow Jones a perdu 0,98% à 12.695,35, le Standard & Poor's 500, indice de référence des gérants de fonds, a cédé 1,11%. Le Nasdaq a quant à lui abandonné 1,06%.

Tandis que les marchés chutaient, le chef de l'Etat Grecque a convié mardi à 11h00 GMT tous les partis représentés au parlement, à l'exception d'Aube dorée, formation d'extrême-droite, a rapporté la télévision publique. La formation d'un gouvernement de technocrates vise à éviter un retour aux urnes précipité.

Cette proposition a d'ores et déjà été rejetée par la Coalition de la gauche radicale (Syriza), hostile aux plans d'austérité exigés par les créanciers internationaux et arrivée deuxième des élections législatives du 6 mai. "Nous allons participer à la réunion (avec le président). Mais nous nous en tenons à notre position. Nous ne voulons pas consentir à une quelconque politique d'austérité même si elle est mise en oeuvre par des personnalités extérieures à la sphère politique", a dit un porte-parole de Syriza, Panos Skourletis.

"Le fait qu'elle soit mise en oeuvre par des personnalités extérieures à la sphère politique ne change pas l'objectif d'un tel gouvernement, qui est d'appliquer l'austérité", a-t-il ajouté.


S.C

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