Société générale veut se recentrer et réduire ses coûts

La Société générale veut se recentrer autour de ses principaux métiers d'ici à 2015 et poursuivre la réduction de ses coûts au terme d'une année 2012 marquée par des cessions d'actifs et des charges exceptionnelles qui ont pesé sur ses résultats...

La banque française, qui a fait état mercredi d'une perte doublée par rapport au consensus au quatrième trimestre 2012, a bouclé l'an passé l'essentiel des cessions annoncées aux marchés pour améliorer une solidité financière régulièrement jugée plus faible que celle de sa rivale BNP Paribas.

"La banque a très significativement amélioré sa solidité financière tant en matière de capital que de liquidité. Fort de cette dynamique, le groupe a désormais sécurisé l'atteinte de son objectif de capital Core Tier 1 'Bâle 3' de 9% à 9,5% à fin 2013 et aborde avec confiance cette année de transition économique et réglementaire", souligne le PDG Frédéric Oudéa dans un communiqué.

La Société générale entend désormais se concentrer sur la suite de sa réorganisation, laquelle devrait se traduire dans les prochains mois par de nouvelles réductions de coûts et la constitution de trois grands pôles :

Un premier autour des réseaux France, une deuxième division réunissant les réseaux internationaux et les services financiers spécialisés et assurances, et une troisième rapprochant la banque de financement et d'investissement et la banque privée, la gestion d'actifs et les services aux investisseurs. Les détails de cette nouvelle organisation seront déclinés "dans le temps", ajoute la Société générale, qui ne donne pas d'objectifs financiers.

En 2010, la Société générale avait déclaré vouloir dégager six milliards d'euros de résultat en 2012. La crise de la dette dans la zone euro a tué cette ambition. La banque française a annoncé mercredi que son résultat net avait basculé dans le rouge au quatrième trimestre.

Plusieurs éléments exceptionnels expliquent cette dégradation. L'entreprise a été contrainte de passer une charge de 686 millions d'euros liée à la réévaluation de sa dette et de provisionner 300 millions d'euros pour "litiges", une décision qui pourrait être motivée par l'enquête en cours sur la manipulation du taux interbancaire Libor.

La perte du groupe sur les trois derniers mois de l'année ressort à 476 millions d'euros alors que huit analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne une perte de 237 millions. Au titre de 2012, le résultat net s'inscrit à 774 millions d'euros, en diminution de près de 68%.

Le produit net bancaire recule de son côté de 10,3% à données constantes à 23,11 milliards d'euros sur l'année, et de 14,5% à 5,13 milliards sur le seul quatrième trimestre, période au cours de laquelle le coût du risque signe une accélération de 22,2% du fait de la dégradation de la conjoncture. Société générale ajoute que son conseil d'administration proposera un dividende de 0,45 euro par action sur la base de ces résultats lors de l'assemblée générale du groupe le 22 mai.

Par ailleurs, la banque a annoncé la nomination de Philippe Heim comme nouveau directeur financier en remplacement de Bertrand Badré. La Société générale a aussi annoncé le départ de Jacques Ripoll, le directeur du pôle gestion d'actifs et services aux investisseurs du groupe, confirmant une information de Reuters.

Source :  Reuters
©Crédit photo : REUTERS/Benoît Tessier

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