Le roi des Belges Albert II abdique en faveur de son fils Philippe

Albert II, le roi des Belges depuis vingt ans, a abdiqué dimanche au Palais royal à Bruxelles, en faveur de son fils aîné Philippe. Celui-ci deviendra à la mi-journée le septième souverain de l'histoire de la Belgique...

Albert II, 79 ans, a signé l'acte d'abdication au cours d'une cérémonie, retransmise en direct par la télévision, dans le Palais royal de Bruxelles en présence du gouvernement et des corps constitués. Philippe deviendra le septième roi des Belges après sa prestation de serment à midi.

Le souverain sera assis sur un trône mais n'aura ni couronne ni sceptre, attributs royaux inconnus en Belgique. Au premier rang, seront assis son épouse Mathilde et leurs quatre enfants, dont l'aînée Elisabeth qui deviendra, à bientôt 12 ans, la nouvelle princesse héritière.

Le nouveau roi, qui aurait pu succéder à son oncle lors de la mort brutale du roi Beaudoin en 1993, n'avait alors pas été considéré comme prêt à assumer la fonction. Vingt ans plus tard, le doute subsiste en raison de quelques propos maladroits et de son manque persistant d'aisance en public. Cependant, ses études en Sciences Politiques et son expérience dans les négociations économiques lui permettront surement d'être à la hauteur du défi. 

Il pourra également compter sur le soutien actif de Mathilde, populaire, compétente et atout charme de la monarchie depuis leur mariage en 1999. A 40 ans, elle deviendra la première reine d'origine belge de l'histoire du pays.

Dans son discours d'adieu à la nation samedi, Albert II a d'ailleurs étroitement associé Mathilde à Philippe, en demandant aux Belges de les "entourer" tous les deux de leur "collaboration active" et de leur "soutien". "Ils forment un excellent couple au service de notre pays", a-t-il assuré. Il a aussi lancé un appel au "maintien de la cohésion" de la Belgique.

La monarchie est présentée comme un des derniers symboles d'unité du pays, devenu un Etat fédéral au fil des crises politiques qui se sont succédé ces 40 dernières années. Défendue dans le sud francophone du pays, elle est remise en cause dans le nord néerlandophone, particulièrement par les indépendantistes de la N-VA, républicains par principe et à tout le moins partisans d'une monarchie purement protocolaire.

Sources : ATS - iTélé

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