La taxe sur les transactions financières passe aux oubliettes

Selon François Hollande, en matière de régulation du système financier, "il y a eu des progrès (...) l'institutionnalisation du conseil de stabilité financière, peut devenir  à terme une institution mondiale pour la finance", a estimé le chef de l'Etat, qui n'a néanmoins pas obtenu la mise en place d'un secrétariat permanent, qu'il revendiquait, afin de suivre au long cours les dossiers économiques mondiaux. Par ailleurs, la taxe sur les transactions financières qui était pourtant l'une des priorités de François Hollande, ne sera pas dans le communiqué final du G20...

Mettant "la lutte contre les paradis fiscaux", avec "treize pays non coopératifs identifiés", ou encore le fait que "les grandes multinationales qui pratiquent l'évasion fiscale seront sûrement rappelées à l'ordre", F. Hollande a cependant déploré que "sur la régulation de que la taxe sur les transactions financières, qui jusqu'à présent figurait sur les communiqués des G20, n'y est plus".

"Le fait que la France se soit heurtée à un tir de barrage n'est pas une surprise même si c'est paradoxal : plus de la moitié des pays du G20 ont en place au niveau national une taxation financière sous une forme ou une autre", regrette Luc Lamprière , directeur général de l'ONG Oxfam France. Pour François Hollande, qui avait ironisé sur les résultats modestes de Cannes (ou la France était représenté par Nicolas Sarkozy), la marche arrière sur l'un des points les plus compréhensibles par le grand public est dure à avaler.

Selon le chef de l'Etat, faute d'avancée sur ce point, "ce sera de la responsabilité d'un certain nombre de pays, convaincus de l'utilité de cet instrument, d'avancer . Soit au sein de l'Europe, par une coopération renforcée, soit par la mise en place d'un outil commun à des pays de plusieurs continents", estime M. Hollande.

"Cela fait partie des discussions que nous aurons au conseil européen de la fin du mois de juin", a indiqué le président français, alors que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et la chancelière allemande, Angela Merkel, se montrent favorable à l'institution d'un tel dispositif, mais que le gouvernement britannique, lui, demeure réticent.

Samuel Cour

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