Nucléaire : Ankara négocie avec Japon et Chine, aucune décision prise

La Turquie négocie avec des consortiums franco-japonais et chinois la construction de sa deuxième centrale nucléaire, un projet de 22 milliards de dollars (17,1 mds d'euros), et n'a pas encore arrêté sa décision, a indiqué jeudi son ministre de l'Energie Taner Yildiz...

"Nous sommes engagés dans d'intenses négociations avec les Chinois et les Japonais", a dit M. Yildiz lors d'un entretien accordé à la chaîne d'information NTV. Le ministre a précisé que les offres faites par des groupes canadien et sud-coréen avaient d'ores et déjà écartées notamment en raison de leurs prix.

M. Yildiz était interrogé sur une information publiée jeudi par le quotidien économique japonais Nikkei, selon laquelle le consortium franco-japonais formé par Areva et Mitsubishi Heavy Industries (MHI) était en bonne voie pour remporter l'appel d'offres ouverts par la construction de cette centrale.

"Je peux dire que les prédictions japonaises sont prématurées et que la course continue", a souligné le ministre, "nous n'en sommes pas encore à ce stade". Selon des sources proches du dossier, le gouvernement turc devrait arrêter son choix d'ici au mois de mai prochain.

MHI et Areva ont une coentreprise appelée Atmea qui a développé un réacteur de moyenne puissance, Atmea-1, de 1.100 mégawatts, modèle qu'ils considèrent comme adapté aux besoins de la Turquie.

Le ministre turc de l'Energie a regretté que les Etats-Unis ne se joignent pas à l'appel d'offres. "Si nous ne construisons pas une centrale nucléaire avec les Etats-Unis, quel projet stratégique pouvons nous mener avec eux ?", s'est interrogé le ministre de l'énergie, Taner Yildiz.

La commande porterait sur 4 réacteurs dans ce qui doit constituer la deuxième centrale nucléaire turque à Sinop (nord), sur la Mer Noire. La construction débuterait en 2017 et la première tranche serait achevée en 2023.

La Turquie souhaite construire trois centrales d'ici cinq ans pour réduire sa dépendance en énergie vis-à-vis de l'étranger, notamment la Russie et l'Iran. Son gouvernement a conclu un accord en 2010 avec la Russie pour construire une première centrale à Akkuyu (sud).

Source : AFP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives

Catégories