Près de 20% des Français (12 millions) ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines, émises notamment par les voitures diesel, excède les normes européennes, selon le bilan du ministère de l'Ecologie et du Développement durable. La ministre, Delphine Batho, promet de se pencher sur ce problème de santé publique lors de la Conférence environnementale prévue à la mi-septembre...
Si les émissions de certains polluants dans l'air, comme le monoxyde de carbone et le dioxyde de soufre, ont continué à décroître légèrement en 2011, il n'y a pas eu d'amélioration notable pour les particules fines.
Pour ces dernières, qui pénètrent profondément dans les poumons, aucune tendance ne se dégage depuis le début des années 200 et les variations pourraient s'expliquer d'une année sur l'autre "par des acteurs externes comme la météorologie", dit le ministère dans un communiqué. "En 2011, les températures froides du premier trimestre associées à des conditions anticycloniques relativement stables ont ainsi favorisé les émissions dues au chauffage", écrit-il.
Pour l'ozone, un seul événement de pollution photochimique d'ampleur nationale a été relevé vers la fin du mois de juin 2011 marqué par un bref épisode de fortes chaleurs, souligne le ministère. Dans un communiqué, Denis Baupin, adjoint écologiste au maire de Paris, souligne que la pollution aux particules fines "induit environ 40.000 morts chaque année et une multiplication des maladies respiratoires affectant prioritairement les enfants et les personnes âgées". "Cette situation spécifiquement française est la conséquence d'une dieselisation unique au monde du parc automobile", affirme-t-il.
"Plutôt que de consacrer près de 8 milliards d'euros en niches fiscales 'pro-diesel', affectons-les à une aide à la conversion propre et sobre de l'industrie, aux collectivités actives pour réduire la pollution, et aux consommateurs près à abandonner leur véhicule polluant", dit-il.
Source : Reuters
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