Le parti dit avoir observé des "insuffisances graves, pouvant remettre en cause la sécurité du vote", et a annoncé qu'il allait surveiller de très près le déroulement du scrutin numérique, alors que le droit de vérifier le code source de l'urne virtuelle qui sera utilisée lui a été refusé...
Le parti dit avoir observé des "insuffisances graves, pouvant remettre en cause la sécurité du vote", et a annoncé qu'il allait surveiller de très près le déroulement du scrutin numérique, alors que le droit de vérifier le code source de l'urne virtuelle qui sera utilisée lui a été refusé.
A partir de demain, un dispositif inédit va devenir fonctionnel : parmi les nombreux français résidant à l'étranger, 700 000 vont pouvoir pour la première fois de notre histoire nationale (dans une telle ampleur) voter sur Internet, pour élire les 11 députés qui les représenteront.
Le Parti Pirate, qui compte 438 membres en France, et qui va présenter 102 candidats aux législatives dans l'hexagone, s'intéresse très fortement à ce scrutin d'un nouveau genre. La preuve, vendredi 18 mai, lors de la cérémonie officielle de clôture de l’urne électronique, quatre des cinq délégués des candidats présents représentaient le Parti Pirate.
A cette occasion, "les délégués ont observé des insuffisances graves, pouvant remettre en cause la sécurité du vote, dans le contrôle des quelques procédures qui leur ont été données à voir", indique le parti politique dans un communiqué.
Face à cette situation, les délégués du Parti Pirate ont demandé l’accès au code source des programmes permettant le vote électronique, ce qui leur a été refusé. Philippe Blanc, autre délégué du Parti Pirate, a conclu : "Nous avons assisté à un cérémonial mis en scène pour donner une impression de sécurité et rassurer les officiels, alors qu’il y a une opacité totale des points clefs".
Plus alarmant encore, on constate que les partis français les plus importants ne semblent absolument pas préoccupés par la question. En effet, seuls 5 des 178 candidats des Français établis hors de France ont fait la démarche de désigner un "délégué habilité à contrôler les opérations de vote par voie électronique", comme le permet la loi. Il s'agit de 4 candidats du Parti Pirate, et d'un candidat du Front de Gauche.
"L'ensemble des opérations de vote est surveillé par un unique Bureau de vote électronique (BVE). Ce bureau de vote est le plus important de France ; il est équivalent, en nombre d'électeurs inscrits, aux villes de Lyon, Toulouse et Nice réunies. Sur le territoire français, chaque bureau de vote physique comprend enn général environ 1000 électeurs inscrits et est tenu par un président, deux assesseurs et un secrétaire. Pour le Bureau de vote électronique qui contrôlera les opérations de vote de 700 000 électeurs, la réglementation a prévu seulement 7 titulaires (quatre fonctionnaires d'État et trois élus de l'Assemblée de Français de l'Étranger). La majorité des opérations est, de fait, effectuée par des prestataires privés, non soumis à des règles de transparence démocratique vis à vis des électeurs. [...] "
Extrait de l'article de www.linformaticien.com
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