Objet de toutes les attentions médiatiques depuis qu'elle a révélé aux yeux du monde bon nombre de documents confidentiels, l'association WikiLeaks se propose désormais de fédérer les militants qui partagent ses idées. Elle a ainsi mis au point le prototype d'un nouveau réseau social, baptisé « FoWL » pour Friends of WikiLeaks, qui doit permettre aux activistes de plus facilement entrer en contact les uns avec les autres. Dévoilé le 20 mai par l'intermédiaire du compte Twitter de WikiLeaks, le projet est toutefois loin de s'apparenter aux Facebook et consorts. Le réseau se veut en effet être très sécurisé et ne travaillera pas avec les gouvernements...
A l'inscription, FoWL demandera un certain nombre d'informations personnelles, à commencer par une adresse de contact, mais assure que ces données seront soigneusement conservées à l'abri des attentions, qu'elles soient étatiques ou publicitaires. Chaque utilisateur peut par ailleurs choisir par quel biais et selon quelles conditions il veut être contacté en direct. Enfin, FoWL promet que l'ensemble des échanges qui interviendront par son intermédiaire profiteront des meilleurs standards en matière de chiffrement et de lutte contre d'éventuelles interceptions. L'établissement de réseaux personnels cloisonnés constituerait enfin le meilleur moyen de lutter contre une tentative d'infiltration.
Vidéo de présentation du réseau social :
Selon le manifeste mis en ligne par FoWL, un « support public » de ce type est nécessaire pour protéger les activistes qui, par exemple, prennent le parti de publier des informations qui ne devaient pas être divulguées. « FoWL a été mis en place pour apporter un soutien (qu'il soit matériel, médiatique ou une autre forme de solidarité) à quelque individu, organisation ou agence qui se trouve en péril suite à la publication d'informations dans le dessein d'une société plus juste », résume l'association. « FoWL est un réseau distinct, dont le but affiché est de supporter, promouvoir, diffuser et encourager tout individu ou collectif qui partage les valeurs et buts de WikiLeaks », précise-t-elle encore.
Si l'idée reste honorable et judicieuse, elle comporte cependant des failles. En effet, que se passerait il pour les membres du réseau si des agents du renseignement d'un gouvernement réussissaient à s'inscrire à FoWL ? Leur sécurité pourrait elle être compromise ?
Affaire à suivre...
Samuel Cour (source : clubic)
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