Le classement de Shanghai de nouveau fustigé en France

La France a une nouvelle fois dénoncé jeudi les "critères partiels" du classement de Shanghai dont l'édition 2013 confirme la domination des universités anglo-saxonnes aux dépens des établissements français...

Ce classement, publié depuis 2003 par l'université Jiaotong des communications de Shanghai, fait l'objet chaque année de nombreuses critiques sur sa méthodologie et a conduit l'Union européenne à mettre au point son propre classement, U-Multirank, dont les premiers résultats devraient être publiés en 2014.

Les universités françaises sont "très bonnes, tout dépend des critères qu'on utilise", a estimé Geneviève Fioraso sur France Info. "Les critères qui sont utilisés pour le classement de Shanghai sont des critères absolument partiels, je ne dis pas partiaux, je dis partiels."

"Ils sont basés sur la recherche et s'intéressent (...) surtout aux publications", a-t-elle poursuivi. "Or nous avons en Europe et particulièrement en France un système universitaire qui est très différent du système anglo-saxon, nous avons des organismes de recherche dont les publications ne sont pas prises en compte dans ce classement (alors que) le CNRS est le premier publiant au monde."

Pour la ministre, "il faut reconnaître les limites du classement de Shanghai qui a été modelé sur un modèle anglo-saxon mais en même temps la France, petit à petit, globalement, grignote des places dans le classement donc c'est plutôt pas mal."

La France compte quatre établissements dans le top 100 du classement. L'université Pierre et Marie Curie (Paris VI) est à la 37e place, devant Paris Sud (XI) à la 39e, l'Ecole normale supérieure (ENS-Ulm) à la 71e et l'université de Strasbourg à la 97e place.

Parmi les 500 universités classées (sur 17 000 dans le monde), les Américains règnent en maîtres, s'arrogeant 17 des 20 premières places. Harvard et Stanford campent depuis toujours sur le podium ; le Massachusetts Institute of Technology (MIT) est, par rapport à 2012, repoussé à la 4e place, s'étant fait chiper la 3e par Berkeley ; le 5e rang est, depuis dix ans, dévolu à la britannique Cambridge, première non-américaine...

Se maintenir à son rang est d'autant plus difficile que montent les universités des pays émergents, à commencer par la Chine. En 2003, Chine, Taïwan et Hongkong ne comptaient que 16 établissements parmi les 500 premiers. Ils sont 42 aujourd'hui, dont 5 dans le Top 200. Le parcours de l'université de Shanghaï est spectaculaire : elle passe de la catégorie des 401e-500e, en 2003, à celle des 151e-200e, en 2013.

Voir le classement complet : Academic Ranking of World Universities 2013

Source : Reuters

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