Le cannabis fait baisser le QI des adolescents

Huit points d'écart de quotient intellectuel entre ceux qui ont fumé régulièrement du cannabis durant leur adolescence et les autres ! Une étude montre une nouvelle fois les ravages du cannabis sur les jeunes. Mais cette fois de façon quantifiée sur une période de 25 ans. Des résultats qui, du coup, mettent en évidence les conséquences que la consommation de cannabis va avoir sur les études et la vie professionnelle de ces jeunes...

C'est Le Monde  qui reprend les conclusions de cette étude, publiée ce lundi 27 août par une revue scientifique américaine . La recherche a été menée sur mille Néo-Zélandais, dont on a mesuré le QI - quotient intellectuel  - à l'âge de 13 ans puis à 38 ans. Avec deux cohortes : l'une consommant régulièrement du cannabis, y compris après 20 ans, l'autre non.

Résultat de l'étude : en 25 ans, le QI - qui normalement reste stable tout au long de la vie - a légèrement progressé chez les non-fumeurs de cannabis. Et celui de ceux qui en fumaient régulièrement a chuté de 8 points !

Une différence qui, selon les auteurs de ces travaux, ne serait pas due à d'autres facteurs, comme l'éducation ou l'alcool. En revanche, l'étude ne précise pas les quantités consommées.

Or, souligne Madeleine H. Meier, l'une des auteurs de l'étude, citée dans Le Monde, "on sait que le QI est un élément fort déterminant pour l'accès à l'université, pour le revenu gagné tout au long de la vie, pour l'accès à l'emploi, et la performance au travail".

Et la psychologue insiste bien sur un point : c'est le fait de consommer du cannabis à l'adolescence qui affecte autant les capacités intellectuelles. En effet, ceux qui ont commencé à en fumer à l'âge adulte ne seraient pas concernés par cette baisse du quotient intellectuel. "L'adolescence est une période très sensible du développement du cerveau", souligne Madeleine H. Meier.

Plus récemment, une étude avait également révélé que la consommation de cannabis expose également les hommes à un risque accru de développer la forme la plus agressive de cancer du testicule. Cela concerne tout particulièrement les gros consommateurs et les consommateurs de longue durée. Cette étude a été publiée dans la version en ligne du journal médical Cancer daté du 9 février. Elle est disponible sur le site de la bibliothèque nationale américaine de médecine.

Pour cette étude, 369 hommes âgés de 18 à 44 ans diagnostiqués d’un cancer des testicules avait été recrutés. Ils ont été interrogés sur leur usage de marijuana (fleurs séchées). Les chercheurs avait également interrogé un groupe de contrôle de 979 hommes en bonne santé et évalué leur consommation de marijuana.

Les chercheurs ont observé qu’être fumeur de cannabis au moment du diagnostique augmentait le risque de cancer du testicule de 70%. Ce risque était particulièrement élevé (deux fois supérieur par rapport aux gens qui n’avaient jamais fumé) pour les personnes qui consommaient au moins une fois par semaine ou les consommateur de longue date qui avaient commencé à fumer durant leur adolescence.

Source : letelegramme.com - vulgariz.com