Les ministres des Finances de la zone euro ont convenu d'accorder à l'Espagne un premier paquet d'aide d'un montant de 30 milliards d'euros (37 milliards de dollars) à la fin du mois de juillet, afin de soutenir les banques espagnoles en difficulté, a annoncé le président de l'Eurogroupe Jean-claude Juncker dans la nuit de lundi à mardi...
Au terme de neuf heures de discussions, les ministres des Finances des 17 membres de l'Eurogroupe se sont mis d'accord sur un protocole d'entente sur l'Espagne, qui devra encore être formellement approuvé "dans la deuxième moitié du mois de juillet", a déclaré M. Juncker.
Le protocole porte sur une série d'aides d'un montant total de 100 milliards d'euros (123 milliards de dollars), dont la date limite de remboursement a été fixée à "un maximum de 15 ans", a-t-il ajouté.
Les ministres ont également convenu d'accorder à l'Espagne une année supplémentaire, soit jusqu'à 2014, pour ramener son déficit public à 3% du Produit intérieur brut (PIB), a annoncé M. Juncker.
La prolongation de ce délai, qui s'arrêtait initialement en 2013, est liée à "l'aggravation de la situation économique en Espagne et à son impact sur le budget du pays", a-t-il expliqué, ajoutant que l'Espagne devrait s'engager à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre de l'ordre dans ses finances publiques et s'aligner sur les normes européennes.
L'Espagne vient en effet de réviser à la hausse l'estimation de son déficit pour l'année 2011, qui s'élèverait à 8,9%, au lieu des 8,51% initialement annoncés. Selon les termes du protocole, ce déficit devra être progressivement ramené à 6,3% cette année, puis à 4,5% en 2013, et 2,8% d'ici la fin 2014.
"Nous sommes convaincus que ces mesures permettront de remédier aux faiblesses actuelles du secteur bancaire espagnol", a affirmé M. Juncker.
En effet, cette prolongation accordée à l'Espagne devrait permettre d'alléger la pression qui pèse sur le marché des obligations à dix ans, après que celles-ci eurent dépassé les 7% cette semaine, presque un record depuis la création de la zone euro.
Il n'est cependant pas certain que ces mesures soient suffisantes, au vu du taux de chômage élevé, de la récession économique et de la faillite de certaines banques en Espagne. Le gouvernement conservateur du Premier ministre Mariano Lajoy a néanmoins promis de ramener le déficit publique à 5,3% avant la fin de l'année.
Source : Xinhua
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