Renault va implanter une nouvelle usine au Maghreb

Renault, qui négocie depuis plus de deux ans l'implantation d'une usine en Algérie, a signé avec les autorités de ce pays un protocole d'accord, mais les discussions continuent en vue d'un texte définitif, a indiqué vendredi le constructeur automobile. "Un protocole d'accord a été signé, qui démarre un (nouveau) processus de discussions", a déclaré une porte-parole de Renault...

La signature du document est intervenue le 25 mai mais, a-t-elle souligné, "il n'y a à ce stade rien de décidé" en termes de calendrier pour la future implantation, ou en ce qui concerne les modèles qui y seraient fabriqués.
Dans un premier temps, une autre porte-parole du constructeur, sollicitée pour confirmer des informations du Figaro évoquant "un accord préalable", avait fait état de la signature d'un "accord-cadre" entre Renault et Alger.

Interrogé sur la clientèle visée, le constructeur a expliqué que les voitures de l'usine seraient destinées au marché local. Mais il se refuse à donner plus d'informations, compte tenu des discussions en cours. Dans la région, Renault a déjà une unité, à Tanger (Maroc), dont l'essentiel de la production est destiné à l'exportation.

Pas sûr que cela soit de nature à rassurer les salariés français du groupe, qui craignent que ce type de "délocalisations déguisées" ne pèsent sur l'emploi en France. De plus en plus, les petites voitures low-cost de la marque sont produites à l'étranger, tandis que seuls restent en France les véhicules à plus haute valeur ajoutée. Résultat, au premier semestre de l'année, seule 27% de la production de Renault se situait en France, contre 30% il y a un an. En tenant compte des autres marques du groupe comme Dacia ou Renault Samsung Motors, cette proportion tombe même à 22%. Ces délocalisations sont d'autant plus inquiétantes lorsque l'on sait que l'Etat Français est actionnaire à 15% de Renault !

Récemment, Carlos Ghosn estimait que la crise de la dette en Europe et le yen fort allaient contraindre Renault et Nissan à continuer d'opérer en " mode de crise " sur les deux des trois marchés matures de l'automobile : l'Europe et le Japon. Désormais c'est sûr, la crise chez Renault, ce ne sera pas partout.

Samuel Cour

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives

Catégories