Rare attaque de la Russie contre l'allié syrien

Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, dans une rare attaque dimanche contre son allié syrien, a accusé le président Bachar al-Assad d'avoir commis une "erreur peut-être fatale". Il lui a reproché d'avoir retardé les réformes politiques dans le pays...

Dans le même temps, le régime syrien a courtisé des opposants qu'il veut impliquer dans le dialogue national auquel a appelé M. Assad, en suspendant toute poursuite judiciaire contre eux. Et la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, a eu des entretiens à Damas au sujet de la distribution de l'aide humanitaire à environ quatre millions de Syriens.

M. Assad "aurait dû agir beaucoup plus vite et inviter l'opposition pacifique qui était prête à s'asseoir à la table des négociations avec lui. C'est une grave erreur de sa part, peut-être fatale", a déclaré M. Medvedev, cité par les agences russes.

"Il me semble que ses chances de maintien (au pouvoir) s'amenuisent de jour en jour", a-t-il dit dans une interview à la chaîne CNN réalisée en marge du Forum de Davos (GR), dont l'intégralité a été publiée sur le site du gouvernement russe.

M. Medvedev a souligné avoir essayé de convaincre en personne le président de dialoguer avec l'opposition, en vain. Mais il a réaffirmé la position de Moscou selon laquelle seul le peuple syrien peut décider du sort de M. Assad, dont les Occidentaux, la Turquie et plusieurs pays arabes réclament le départ.

Quelques jours après que le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov eut jugé que l'éviction de M. Assad était "impossible à mettre en oeuvre", M. Medvedev a répété que Moscou n'oeuvrait pas au maintien au pouvoir de l'actuel président syrien.

La Russie, un des derniers soutiens du régime syrien auquel elle livre des armes, s'oppose à toute ingérence dans le conflit qui a fait selon l'ONU plus de 60'000 morts depuis le début de la révolte il y a près de deux ans.

Source : ATS

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