Les ministères de la Défense et de l'Economie et des Finances seront les plus touchés en 2013 par les suppressions d'emplois pour permettre au gouvernement français de tenir son objectif de stabilité des effectifs de la fonction publique après renforcement de ceux de l'éducation et de la sécurité. Négociées avec chaque ministère, ces suppressions de postes figurent dans les lettres envoyées mercredi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault aux membres de son gouvernement leur fixant des plafonds de crédits et d'emplois pour la période 2013-2015, a-t-on appris de source gouvernementale...
Ces lettres respectent les objectifs annoncés, à savoir que les dépenses de l'Etat français hors charge de la dette et pensions de fonctionnaires resteront stables en valeur absolue les trois prochaines années.
Pour 2013, les projections en termes de charge de la dette et de pensions n'ont pas été finalisées à ce stade mais elles devraient permettre d'atteindre "sans difficulté" l'objectif d'une progression globale des dépenses de l'Etat inférieure à l'inflation, indique-t-on de source gouvernementale.
Les arbitrages en matière de recettes seront rendus au cours de la seconde quinzaine d'août, en vue du projet de loi de finances 2013 qui sera présenté le 26 septembre. Le texte fixe pour objectif une réduction du déficit public à 3% du PIB fin 2013, contre 4,5% cette année.
Conformément aux promesses de campagne du président François Hollande, le gouvernement a prévu de créer sur le quinquennat 65.000 postes dans l'Education et 5.000 dans la sécurité (justice, police et gendarmerie).
En tenant compte des 6.800 nouveaux postes déjà prévus pour la rentrée de septembre, dont le financement est inclus dans la loi de finances rectificative votée cette semaine, le rythme des créations sera de l'ordre de 12.000 au cours des prochaines années dans l'éducation.
Le gouvernement a décidé de compenser le tout (Education et sécurité) par des réductions d'effectifs de l'ordre de 13.000 par an. Pour 2013, le ministère de la Défense sera le plus mis à contribution avec une diminution de 7.200 postes, une évolution déjà prévue dans la loi de programmation militaire actuelle qui prévoit une baisse de 55.000 des effectifs militaires entre 2008 et 2015.
Toujours de source gouvernementale, on indique que Bercy devrait pour sa part supprimer de l'ordre de 2.500 postes et les ministères de l'Ecologie et du Logement près de 1.300 chacun. Les autres ministères se partageront le reliquat de suppressions de postes.
Un ministère "prioritaire" verra quand même diminuer ses effectifs globaux, celui de l'Intérieur, les suppressions de poste touchant tous les services, notamment préfectoraux, autres que ceux de la sécurité.
Source : Reuters
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