Wall Street évoluera au gré des banques centrales

Après une entame catastrophique, les Bourses mondiales ont fini la semaine dernière sur une note euphorique, portées par la perspective de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque centrale européenne (BCE) prendre des décisions susceptibles de soutenir l'activité économique. Cette tendance devrait persister à Wall Street avant les décisions de politique monétaire qui seront annoncées mercredi (Fed) et jeudi (BCE)...

Dans le cas de la BCE, des mesures permettant d'endiguer définitivement la crise de la dette de la zone euro sont également attendues, surtout après les déclarations de Mario Draghi, président de la BCE, disant que cette dernière est "prête à faire tout ce qu'il faudra pour préserver l'euro".

Ces propos ont largement contribué à ce que la tendance s'inverse en cours de semaine, de même que les données montrant un ralentissement de la croissance américaine, qui ont conforté l'espoir de voir la Réserve fédérale s'engager dans un nouveau cycle d'achats d'obligations sur les marchés pour soutenir le crédit et l'activité.

Sur l'ensemble de la semaine qui vient de s'écouler, le Dow a progressé de 1,97%, le S&P 500 1,71% et le Nasdaq 1,12%. Le S&P affiche ainsi une troisième semaine consécutive de hausse. "Les investisseurs se targuent de vouloir anticiper les événements, surtout s'ils sont susceptibles d'être très favorables aux marchés", a déclaré Brian Reynolds. 

En général, 24 heures avant une décision de la Fed, Wall Street progresse, quelle que soit d'ailleurs la nature des décisions de la banque centrale américaine. Selon une étude de la Réserve fédérale de New York, les Bourses américaine, allemande, britannique et les autres commencent à afficher une nette hausse vers le milieu de la journée précédant celle de l'annonce de la décision. 


Cette progression ne s'arrête pas jusqu'à l'annonce de cette décision. Le comité de politique monétaire de la Fed s'exprimera mercredi à 18h15 GMT et la BCE jeudi à 11h45 GMT. L'annonce d'un troisième programme d'assouplissement quantitatif ("QE3") par la Fed, si elle a lieu, devrait avoir un effet positif durable sur Wall Street, à en croire par l'impact des deux précédents sur le marché actions. " (...) Wall Street réagit toujours beaucoup plus vite que l'économie réelle aux décisions de la Fed", note Brian Jacobson, gérant de portefeuille chez Wells Fargo Fund Management.

L'attention qui sera portée aux banques centrales risque de reléguer au second plan la "saison des résultats", avec, au programme de la semaine prochaine, les chiffres d'AIG, de Kellogg, de Procter & Gamble, de Kraft Foods, de Pfizer, de Mastercard ou encore de General Motors.

En plus des banques centrales, les chiffres de l'emploi pour le mois de juillet aux Etats-Unis, avec 100.000 créations d'emplois anticipées, sont également susceptibles de faire bouger les marchés actions davantage que les résultats trimestriels.

Environ 290 sociétés du S&P 500 ont déjà publié leurs comptes trimestriels et deux tiers d'entre elles environ ont dépassé les attentes des analystes, selon les données Thomson Reuters. Mais celles - une sur cinq environ - qui ont donné des prévisions pour le trimestre en cours ont fait preuve d'un pessimisme sans précédent depuis 11 ans.

Dans le secteur technologique, tous les regards de tourneront vers le tribunal de San Jose, en Californie, où s'ouvrira le procès entre Apple et Samsung, considéré comme l'un des plus importants jamais tenus en matière de propriété industrielle.

L'enjeu est colossal pour les deux géants de la haute technologie: Samsung pourrait se voir interdire de commercialiser sa gamme de smartphones Galaxy et ses tablettes informatiques aux Etats-Unis tandis qu'Apple mettra à l'épreuve sa stratégie mondiale de brevets. Les deux camps se réclament mutuellement des dommages et intérêts.

Source : Reuters

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