Le juge chargé de l'enquête visant la fortune de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt, a effectué mardi avec la police judiciaire parisienne une perquisition au domicile personnel et dans les nouveaux bureaux parisiens de Nicolas Sarkozy. D'après Le Monde, une troisième perquisition a été menée dans la matinée au cabinet d'avocats dont Nicolas Sarkozy détient des parts, dans le XVIIe arrondissement de la capitale...
L'enquête du juge bordelais Jean-Michel Gentil porte notamment sur un possible financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
"En l'absence de Monsieur Nicolas Sarkozy, parti hier (lundi) en famille au Canada, comme cela était annoncé de longue date, Monsieur Jean-Michel Gentil, vice-président chargé de l'instruction au Tribunal de grande instance de Bordeaux, a perquisitionné ce jour son domicile et les locaux mis à sa disposition par la République", écrit son avocat, Me Thierry Herzog, dans un communiqué.
"Ces perquisitions, alors qu'avaient été envoyés à ce magistrat, depuis 15 jours, tous les éléments nécessaires, se révèleront être, ce qu'on peut en attendre, des actes inutiles", ajoute-t-il.
Le 15 juin, jour où l'immunité pénale de l'ancien chef de l'Etat a expiré, l'avocat a adressé au juge bordelais une copie certifiée conforme de son agenda pour l'année 2007, et fait placer l'original chez un huissier.
Cet agenda atteste, d'après lui, d'une seule visite chez les Bettencourt, le 24 février 2007.
Thierry Herzog a adressé mardi au magistrat "une nouvelle correspondance" indiquant l'identité des personnes alors chargées de la sécurité de Nicolas Sarkozy, et sous la surveillance desquels tous les déplacements de l'ancien président ont été effectués, dit-il.
Autant de documents qui doivent, d'après l'avocat, démontrer "l'impossibilité absolue de prétendus 'rendez-vous secrets' avec madame Liliane Bettencourt".
Toutes les enquêtes concernant l'affaire Bettencourt sont désormais instruites à Bordeaux après une décision de "dépaysement" de la Cour de cassation.
Le juge Gentil a mis en examen plusieurs personnes, dont l'ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Il pourrait entendre Nicolas Sarkozy lui-même sur le financement de sa campagne présidentielle de 2007.
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