Alors que la crise syrienne devient de plus en plus militarisée et que les forces de l'opposition armée multiplient les attaques, enlèvements et embuscades contre les troupes gouvernementales, le président syrien Bachar al-Assad, qui semble décidé à agir de façon plus ferme face à ce que son gouvernement qualifie de "terrorisme", a ratifié lundi une loi anti-terroriste dans le but de fournir un appui légal à la chasse menée contre les insurgés armés...
Sur le terrain, les affrontements entre forces syriennes et opposition armée se sont intensifiés récemment. Les groupes armés ont lancé des attaques de type guérilla contre des bases militaires et policières, tandis que le gouvernement syrien a décidé de neutraliser une fois pour toutes ces opposants armés et a lancé une campagne de "nettoyage" de grande envergure dans les zones rebelles.
L'opération militaire a commencé il y a dix jours dans les banlieues agitées de la capitale Damas. Les bruits des bombardements et des coups de feu font désormais partie du quotidien des habitants, en particulier tôt le matin et durant la nuit.
La Syrie défend ses mesures de répression, arguant que des extrémistes épaulés par des étrangers se battent sur son sol. Le gouvernement a même fourni les noms de combattants étrangers récemment arrêtés, qui pour la plupart étaient des Tunisiens affiliés à al-Qaïda.
Selon l'agence de presse officielle SANA, un groupe proche d'al-Qaïda a revendiqué lundi matin la responsabilité de la récente attaque contre le siège de la chaîne de télévision pro-gouvernementale al-Ekhbariya qui a fait sept morts.
Face à cette situation, M. Assad a ratifié lundi une loi pour lutter contre le terrorisme, qui prévoit notamment l'emprisonnement des personnes ayant commis ou financé des actes terroristes dans le pays.
La loi donne une définition des actes terroristes, des organisations terroristes et du financement du terrorisme, et fixe les peines pour les personnes ayant commis ou favorisé de tels actes.
Cette loi avait préalablement été adoptée par le Parlement syrien le 28 juin.
Source : Xinhua
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