Hong Kong est le numéro un des marchés de bureaux les plus chers du monde, suivi par Londres- Ouest et Tokyo, tandis que six des dix marchés de bureaux les plus chers sont localisés en Asie-Pacifique et trois autres en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique, selon un nouveau rapport rendu public mercredi à Bruxelles par le géant immobilier CBRE pour le mois de juillet 2012...
Dans le rapport "Prime Office Occupancy Costs" de CBRE, les coûts d'occupation des marchés de bureaux ont augmenté de 3,6% cette année au niveau mondial, comparativement à l'année dernière.
L'Asie-Pacifique se profile de plus en plus comme un acteur incontournable du marché immobilier commercial, le quartier des affaires de Hong Kong est actuellement le marché de bureaux le plus cher de la région Asie-Pacifique. Six des marchés de la région occupent par ailleurs le top 10 du classement des marchés les plus coûteux au monde.
CBRE, la plus grande compagnie du monde dans le domaine du service de l'immobilier commercial tant en termes de revenu en 2011 qu'avec ses 34.000 employés dans 330 bureaux de par le monde, a analysé 133 marchés à travers le monde. Dans le top 50 des marchés plus coûteux, 19 se situent en Asie-Pacifique, 19 en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (EMEA) et 12 en Amérique.
Le quartier des affaires de Hong Kong décroche le titre de marché "le plus cher" avec un coût d'occupation moyen annuel de US$ 2.677 / m2, devant le quartier West-End à Londres (US$ 2.368 / m2 ) et Tokyo. Quant au quartier des affaires de Jianguomen à Beijing et la ville de Moscou, ils viennent compléter le top 5.
Pour Raymond Torto, Global Chief Economist chez CBRE, "les marchés de bureaux les plus coûteux sont de plus en plus souvent localisés dans les quartiers d'affaires dynamiques des marchés émergents. Les occupants diversifient leur empreinte géographique en s'y établissant et profitent, par la même occasion, de l'avantage que ces marchés en plein essor offrent en matière de hausse de salaires et de disponibilité de la main d'oeuvre. La base économique de ces marchés d'occupation les plus coûteux est également plus diversifiée, la disponibilité en espace de bureaux est limitée mais de qualité ; les cours des devises sont élevés et ces marchés sont de plus en plus localisés au sein des centres urbains".
De manière globale, les coûts d'occupation ont augmenté au niveau mondial de 3,6% en moyenne. La plus forte croissance est enregistrée en Asie-Pacifique avec 7,8%, suivie avec 5% par les Amériques et la région EMEA avec 0,4%.
Sur les 133 marchés sondés, les coûts d'occupation ont augmenté dans 80 d'entre eux, diminué dans 24 et sont restés inchangés dans 29 cas. Les plus fortes progressions sont enregistrées dans le quartier des affaires Jianguomen et Finance Street à Beijing et à Guangzhou dans le sud de la Chine. La progression de Beijing, dans ce classement, est due à la combinaison liée d'une part à une forte demande de bureaux par les candidats locataires - en particulier des institutions financières, et d'autre part, au manque de ce type de produits dans le Finance Street.
Hong Kong, c'est la destination de prédilection des occupants internationaux. Ce facteur, couplé avec le peu de terrain disponible pour accueillir de nouveaux développements, a conduit à des loyers très élevés. Le marché le plus coûteux pour la région Pacifique est Sydney (US$ 1.268 / m2) en 15ème place, avec une hausse de 18,9%.
Malgré sa place de numéro un de marché le plus coûteux du classement, Hong Kong est le marché qui a subi la plus forte baisse des loyers parmi les 133 marchés analysés (-17,2%) au cours de l'année passée. Et ce, en raison des pressions exercées par les sociétés internationales de services financiers, qui occupent majoritairement les quartiers du centre de la ville. Celles-ci ont, au cours de l'année écoulée, regroupé leurs besoins en surfaces de bureaux, libérant ainsi de nombreux m2 et augmentant de ce fait la disponibilité dans le quartier du CBD.
Dans la région EMEA, Moscou est la seule ville à occuper le top 10 avec une hausse annuelle des coûts d'occupation de 19,1%, hausse due à la forte demande pour des bureaux dans le CBD où la vacance est faible et le nombre de nouveaux développements limité. Juste derrière Moscou qui occupe la 5e place du classement (coût d'occupation annuel de US$ 1.845 / m2), est situé Johannesbourg ( 14,3%). On retrouve aussi le quartier West-End de Londres qui occupe la 2ème place, suivi par le quartier du City Market de Londres (10ème - US$ 1.415 / m2), Paris (14ème - US$ 1.332 / m2), et Genève (19ème - US$ 1.067 / m2).
"La plupart des hausses survenues sur le marché européen étaient modestes et la crise de la zone euro a également eu un impact sur la demande de l'occupant qui a cherché à réduire ses coûts d'occupation (notamment sur les marchés italien, espagnol et grec). Du point de vue du locataire 'international', les réductions de coûts des marchés EMEA les rendent plus compétitifs à la location", a indiqué Peter Damesick, Chief Economist EMEA de CBRE. De manière générale et malgré, 12 marchés de la région EMEA ont vu leurs coûts d'occupation diminuer, tandis que 26 subissaient une hausse au cours de l'année écoulée.
En Amérique du Nord, New York se trouve en première place de la région et en 18ème du classement mondial avec un coût d'occupation de US$ 1.229 / m2, soit une augmentation de 5,9% par rapport à l'année précédente. San Francisco (Downtown) montre la plus forte hausse, avec celle de 34%, suivie de près par San Francisco (Peninsule) avec 32.7% à cause de la demande stimulée par le secteur de la technologie.
En Amérique latine, Sao Paulo demeure le marché le plus coûteux, avec un coût d'occupation de US$ 1.557 / m2, et se classe à la 8ème place du classement global. Dans le même temps, avec un coût d'occupation de US$ 1.377 / m2, Rio de Janeiro se place également dans le top 15.
Source : Xinhua
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