L'OCS ne deviendra pas une alliance militaire

L'Organisation de Coopération de Shanghai (OCS), dont nous vous parlions le mois dernier, ne deviendra pas une alliance militaire, a déclaré samedi un diplomate russe de haut rang. L'envoyé du président russe à l'OCS, Kirill Barsky, a déclaré aux journalistes que, bien que les Etats membres de l'OCS aient procédé à une coopération militaire et organisé des exercices antiterroristes, cela ne signifie pas nécessairement qu'ils envisagent de former un bloc militaro-politique...

M. Barsky a reconnu que la sécurité était une priorité de l'OCS, mais a ajouté que la constitution de l'organisation a indiqué clairement que "l'OCS n'est pas une union politico-militaire", a rapporté l'agence de presse Itar-Tass.

Les chefs d'Etat des membres de l'OCS ont convenu, lors du sommet qui vient de s'achever à Beijing, que "des moyens et mécanismes spécifiques" pour le maintien de la sécurité et de la stabilité régionales devraient être décidés par les pays de cette région.

Selon une déclaration adoptée à l'issue du sommet de deux jours jeudi, au cas où une situation menace la paix, la stabilité et la sécurité d'un Etat membres de l'OCS ou l'ensemble de la région, les Etats membres doivent, conformément aux documents pertinents de l'OCS, prendre des mesures politiques et diplomatiques pour faire face à la situation d'une manière opportune et appropriée.

M. Barsky a déclaré que lors du sommet de Beijing, les dirigeants de l'OCS ont introduit quelques ajustements dans la disposition relative aux mesures politiques pour répondre à l'évolution de la situation mondiale et à la menace pesant sur la sécurité régionale.

La nouvelle version de la disposition a permis une mise en œuvre en temps opportun des mesures nécessaires pour le pays dans le besoin. "Mais ces mesures ne peuvent être appliquées qu'avec l'accord de l'Etat menacé", a souligné M. Barsky.

Les six pays de l'organisation de Coopération de Shanghai (OCS), dans laquelle Chine et Russie jouent un rôle prépondérant, ont également conclu en affirmant leur opposition à l'usage de la force contre l'Iran et la Syrie. "Les Etats-membres sont opposés à toute intervention militaire, à l'imposition d'un changement de régime ou de sanctions unilatérales" au Moyen-Orient, ont déclaré à l'issue de leur sommet à Pékin les chefs d'Etat des pays de l'OCS, avant de faire explicitement référence à la Syrie.

Spécifiquement sur la Syrie, l'OCS a souligné dans son communiqué final la "nécessité de cesser toute forme de violence, quelle qu'en soit l'origine" et a prôné une "solution pacifique du problème syrien par le dialogue politique".

L'organisation a également réaffirmé sa volonté de lutter énergiquement contre "le terrorisme, le séparatisme, l'extrémisme, le tafic de drogue et le crime organisé transfrontalier".

Samuel Cour

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