RioTinto : reprise des usines françaises par le groupe allemand Trimet

Signature officielle ce samedi après-midi en présence de Jean-Marc Ayrault de l'accord de reprise des sites industriels Rio Tinto Alcan de Saint-Jean-de-Maurienne et de Castelsarrasin par l'allemand Trimet. 510 emplois seront sauvés suite à cet accord négocié depuis le mois de mars...

Après quatre mois de négociation, les sites industriels Rio Tinto de Saint-Jean-de-Maurienne et de Castelsarrasin vont finalement être repris par le groupe allemand de l'aluminium Trimet. Soulagement dans la vallée savoyarde de Saint-Jean-de-Maurienne, dont l'usine RioTinto emploie 470 personnes. En tout, cet accord permet la sauvegarde de 510 emplois.

Le groupe minier RioTinto, centenaire et présent dans de nombreux pays, voit en l'amuminium sa première activité en volume. A Saint-Jean-de-Maurienne tout comme à Castelsarrasin, petites communes de 8.7000 et 12.000 habitants environ, les usines représentent l'une des principales sources d'emploi. L'usine savoyarde constitue aussi le plus gros contribuable de Saint-Jean-de-Maurienne, avec 1,7 millions d'euros versé à la communauté de commune chaque année. 

Fortement soutenues par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg depuis le début des négociations, le PDG de Rio Tinto avait renforcé les pourparlers en fin de semaine en se déplaçant à Paris. 

Très majoritaire parmi le personnel, la CGT alerte les élus locaux quant à l'avenir des deux usines depuis 2005. Yannick Bacaria, délégué syndical CGT, se réjouit d'apprendre que les salariés puissent "respirer un peu" mais reste prudent. 

Il dit "vouloir voir le projet de Trimet et les investissements qui vont avec avant de déboucher le champagne ". Estimant que RioTinto n'a pas respecté les salariés, il attend de voir comment agit l'allemand Trimet, particulièrement au niveau social.

Trimet devient l'actionnaire majoritaire de RioTinto en France, mais n'est pas l'unique acteur du sauvetage. EDF entre également au capital de la nouvelle société. Une participation qui permettra au site d'obtenir des tarifs préférentiels, alors que la facture d'électricité était l'un des frais qui poussait les deux usines vers la fermeture. En effet, l'électricité représente en fait 30% du coût de production de l'aluminium. 

La banque publique de l'investissement, mise en place par le gouvernement en début d'année, apportera aussi des fonds, sans entrer au capital. Un partenariat privé-public européen permettra peut-être une reprise valable dans le temps.

Le premier ministre Jean-Marc Ayrault, tout comme Arnaud Montebourg, assisteront à la signature cet après midi à Saint-Jean-de-Maurienne.

Source : France Info

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