Gouvernement et industriels baisseront les prix du carburant

Les entreprises accompagneront l'effort du gouvernement pour baisser les prix du carburant, a déclaré dimanche le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), avant des annonces attendues en début de semaine. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a promis une baisse "modeste et provisoire" de la fiscalité, pour limiter l'effet de la hausse des prix du pétrole sur le pouvoir d'achat des Français. Il a demandé aux producteurs et aux distributeurs d'assumer "leur propre part de l'effort"...

Le gouvernement doit préciser son projet lors de rencontres entre le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici et les associations de consommateurs lundi, puis avec les entreprises mardi.

Sur RTL, le président de l'Ufip, Jean-Louis Schilansky, s'est dit "prêt à accompagner l'effort du gouvernement" sur les prix "de façon à ce que cette baisse ou atténuation soit sensible pour l'automobiliste".

Soulignant que la marge des distributeurs est seulement d'environ un centime d'euro par litre, il a ajouté : "Il n'y a pas de miracle. Le prix du pétrole, c'est le prix du pétrole en France, en Angleterre, en Allemagne, c'est le même partout".

Alors que le litre d'essence à la pompe dépasse en certains endroits les deux euros, le gouvernement ne prévoit pas d'aller jusqu'au gel des prix promis par François Hollande pendant la campagne présidentielle, une mesure très coûteuse alors que gouvernement est face à une équation budgétaire complexe.

Selon les industriels, une baisse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE, ex-TIPP) est l'option la plus efficace. Mais elle coûterait, pour un centime d'euro du litre, 500 millions d'euros par an à l'Etat.

La TICPE est la principale taxe sur les carburants en France, qui représentent en moyenne 47% du prix du gazole et 55% du prix du sans-plomb à la pompe.

L'opposition a tiré à boulets rouges sur la décision du gouvernement, l'ancienne ministre du Budget Valérie Pécresse parlant d'un "marché de dupes pour les Français".

"Ca va baisser de combien ?", s'est interrogé dimanche l'ancien ministre UMP de l'Agriculture, Bruno Le Maire, sur Europe 1. "Un centime, deux centimes, trois centimes le litre, cinq centimes au maximum et ça va coûter combien au contribuable ?" "J'ai peur qu'on tombe à nouveau dans la petite mesurette, coûteuse du point de vue du budget et assez peu efficace pour le porte-monnaie des Français", a-t-il ajouté.

Les acteurs de l'industrie pétrolière devront déjà s'acquitter cette année d'une taxe exceptionnelle de 550 millions d'euros. La somme est quasiment équivalente à la marge nette réalisée par le secteur en 2011, selon l'Ufip.

Crédit photo : REUTERS/Darren Staples

Source : Reuters

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