Une série de statistiques décevantes a renvoyé dans l’après-midi le Cac 40 sous les 3.000 points. Dans un ultime effort, purement technique, l’indice phare parisien parvient toutefois à clôturer au-dessus de ce seuil. Les valeurs bancaires ont surperformé le marché. Le Cac 40 finit sur une note stable (+0,05% à 3.017,01 points). Vallourec et Air France-KLM, qui tenaient aujourd’hui leur assemblée générale, abandonnent plus de 3%...
Au terme d’une nouvelle séance volatile, le Cac 40 est parvenu dans les dernières minutes, grâce à des achats à bon compte, à redresser la barre et finir sur une note stable. Le mois de mai se clôture sur une baisse de 6,09% de l’indice phare parisien qui aligne, depuis la fin février, une chute de plus de 13%.
Ce matin, la Bourse de Paris avait été soutenue par le ralentissement de l’inflation dans la zone euro, et les anticipations de baisse des taux de la BCE qui en découlent. Elle était ensuite repassée dans le rouge en début d’après-midi après des statistiques américaines décevantes. Le secteur privé a en effet crée 133.000 postes en mai, là où le marché en espérait 148.000. Le chiffre du mois d’avril a par ailleurs été révisé de 119.000 à 113.000. Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 10.000 à 383.000, contre une stabilisation attendue. La croissance du PIB a quant à elle été révisée en baisse à 1,9% en rythme annualisé au premier trimestre, contre 2,2% annoncé en première approche. Enfin, l’indice PMI de Chicago a reculé de 3,5 points à 52,7 points en mai, contre 56,5 anticipé.
L’espoir d’un « oui » de l’Irlande au référendum sur le pacte budgétaire européen et l’anticipation d’une victoire d’un parti grec pro européen lors du scrutin du 17 juin sont ainsi relégués au second plan. La Commission européenne a quant à elle réagi aux propos du président de la BCE sur une éventuelle recapitalisation des banques en estimant qu’un tel schéma n’est pas possible en l’état.
A la clôture, le Cac 40 est stable (+0,05% à 3.017,01 points). Le volume s'est considérablement étoffé en fin de séance et s'établit à 4 milliards d'euros. Ailleurs en Europe, le Footsie londonien cède 0,27%, à Francfort, le Dax plie de 0,26%, à Madrid, l’Ibex est stable (-0,01%), de même que le FTSE Mib à Milan. A New York, le Dow Jones s’inscrit en baisse de 0,44% et le Nasdaq Composite de 0,90%. Sur le marché des changes, l’euro reste sous pression à 1,2361 dollar.
Côté valeurs, les SSII se distinguent, dopées par l’offre de 1,7 milliard de livres présentée par le canadien CGI Group sur l’anglo-néerlandais Logica, qui bondit de près de 69% à Londres. Capgemini s’adjuge 1,09% à 27,25 euros et Atos 2,55% à 44,225.
Les banques évoluent à nouveau en ordre dispersé. BNP Paribas gagne 3,09% à 25,72 euros et Société Générale 0,91% à 16,06, tandis que Crédit Agricole glisse de 0,17% à 2,933.
Air Liquide prend 1,21% à 87,47 euros alors que le groupe procède aujourd’hui à l’attribution gratuite d’une action pour dix détenues.
Peugeot recule de 2,89% à 7,976 euros. Sa filiale spécialisée dans les transports Gefco a reçu des offres émanant de cinq fonds de capital investissement et hedge funds, dont Axa Private Equity et Appollo Global Management, rapporte Bloomberg en citant un responsable syndical. Par ailleurs, PSA va engager vendredi des discussions concernant son usine de Sevelnord, dans le Nord, portant sur la flexibilité pour renforcer la compétitivité du site, rapporte Reuters en citant deux représentants syndicaux. Le groupe, qui a proposé des mesures de mutations internes ou externes pouvant concerner plusieurs centaines de postes, entend notamment assouplir les horaires de travail et geler les salaires pendant au moins trois ans.
Samuel Cour
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