Le Canada envisage d'établir des bases militaires dans les régions les plus instables du monde

Le Canada travaille actuellement avec cinq pays à la finalisation d'accords permettant l'installation de bases militaires canadiennes dans les régions les plus instables du monde, a rapporté le journal Toronto Star mardi...

Toronto Star, le journal le plus populaire au Canada, a obtenu des documents de près de 200 pages du ministère de la Défense nationale dans lesquels figuraient les projets militaires de création de bases dans la région de l'Amérique latine et des Caraïbes, sur les deux côtés du continent africain, dans la zone marquée par les conflits en Afghanistan et au Pakistan, et en Asie du Sud-est.

La semaine dernière, le ministre canadien de la Défense nationale, Peter Gordon MacKay, a déclaré que l'une de ces plates-formes de soutien opérationnelles serait située à Singapour.

"On s'attend à ce que ces plates-formes soient capables de supporter une grande variété d'opérations, y compris les missions de combat, les opérations de maintien de la paix, des secours aux sinistrés, l'aide humanitaire et l'évacuation sans combat", selon une note d'information militaire canadienne obtenue par Toronto Star.

Le général Walter Natynczyk, chef d'état-major des Forces canadiennes, a ordonné la recherche de bases en novembre 2008 pour aider l'armée à réduire les coûts en stockant l'équipement et les approvisionnements aux plate-formes d'outre-mer.

Les responsables du ministère canadien de la Défense et des Affaires étrangères ont supposé que le Canada a l'intention d'établir une base dans un pays de l'Afrique de l'est, qu'on croit être soit le Kenya ou la Tanzanie.

En revanche, un gouvernement non identifié de l'Afrique de l'Ouest s'est dit enthousiaste quand à la participation à des exercices conjoints, à la formation et aux opérations avec l'armée canadienne.

Le Canada a actuellement une base en Allemagne et une autre au Koweït, ouverte l'an dernier pour soutenir la mission canadienne en Afghanistan et permet jusqu'à 3 000 soldats canadiens à entrer dans le pays.

En avril 2009, les Forces canadiennes ont temporairement mis en place un centre de soutien opérationnel à la base aérienne américaine à Spangdahlem, à environ 150 kilomètres au sud de Cologne, en Allemagne, pour transporter le personnel et des matériels militaires vers l'Afghanistan.

Toutefois, le Canada avait besoin d'un centre opérationnel plus permanent après l'expulsion de son armée en 2010 de la base militaire une fois secrète Camp Mirage près de Dubaï, causée par un différend sur les droits d'atterrissage pour deux compagnies aériennes commerciales des Émirats Arabes Unis.

Le Canada a choisi la partie militaire de l'aéroport Cologne-Bonn de l'Allemagne comme son autre base, qui a été créée au début de cette année, malgré les protestations du maire de Cologne et le président du conseil d'administration de l'aéroport, qui se plaignait que l'aéroport est déjà trop occupé et trop bruyant dû à aucune restriction sur les vols de nuit.

Les bases à l'étranger permettent au gouvernement canadien chaque trimestre d'économiser des millions de dollars, coûtant ainsi seulement des centaines de milliers de dollars pour le fonctionnement et la maintenance de ces bases, selon les documents militaires canadiens. Toutefois, le Canada a mis de côté plus d'un demi million de dollars pour mettre en place des accords bilatéraux pour les bases militaires.

Samuel Cour

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