Bachar al Assad devant le nouveau parlement

La Syrie n'est pas confrontée à une crise politique mais plutôt à un projet de sédition visant à détruire le pays, et l'arme de la sédition est le terrorisme, a déclaré dimanche le président syrien Bachar al-Assad. "Nous sommes face à une vraie guerre", a dit M. Assad dans son discours prononcé devant le nouveau Parlement... 

Le président a indiqué que le processus politique progressait en Syrie, mais il a souligné que le terrorisme se développait également avec force. La situation délicate que traverse le pays exige plus d'audace, plus de solidité et de sens des responsabilités, a noté le président syrien. Le rôle exercé par la région s'est avéré infructueux en ce qui concerne la crise syrienne, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs déclaré que la "porte du dialogue" était ouverte, insistant sur sa volonté d'amorcer un dialogue avec les opposants n'ayant pas pris les armes ou qui ne sont pas appuyés par l'étranger. Il a toutefois clairement réaffirmé que la lutte contre le terrorisme serait poursuivie sans relâche.

La veille, l'émissaire de la communauté internationale Kofi Annan avait estimé que la Syrie, en proie à une escalade de la violence qui menace de déstabiliser son voisin libanais, était en train de basculer dans un "conflit généralisé avec une dimension confessionnelle alarmante". Le monde doit agir et ne pas se contenter de mots, a dit Kofi Annan.

"Cette crise n'est pas une crise interne. C'est une guerre extérieure menée par des éléments internes", a déclaré le président syrien, qui semblait détendu. "Si nous travaillons ensemble, je confirme que la fin de cette situation est proche". 

"Nous n'affrontons pas un problème politique parce que, si c'était le cas, ce parti proposerait un programme politique. Ce que nous affrontons est une (tentative de) semer le conflit intercommunautaire et l'instrument en est le terrorisme", a dit Assad. "Le problème auquel nous faisons face est le terrorisme. Nous avons devant nous une vraie guerre venue de l'étranger". En effet, les pays musulmans sunnites, notamment les monarchies du Golfe, soutiennent le soulèvement contre Bachar al Assad, un alaouite proche de l'Iran chiite et du Hezbollah.

Bachar al Assad s'est par ailleurs indigné du massacre de Houla. Le 25 mai, le massacre de 108 personnes, pour la plupart des femmes et des enfants, dans la bourgade de Houla, dans le centre du pays, a suscité un tollé international et fait craindre un embrasement de la région. "Ce qui s'est passé à Houla (...) et ce que nous décrivons comme des massacres horribles et abominables, ou de véritables monstruosités, même des monstres ne commettent pas ce que nous avons vu", a déclaré Bachar al Assad.

Samuel Cour

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