L'OCDE a pris soin de ne pas le faire figurer en toutes lettres dans son étude mais la création d'un "SMIC jeune" est bel et bien évoquée dans son chapitre consacré à la situation économique des jeunes. Selon l'organisation, "le niveau de salaire minimum tend à exclure les jeunes peu qualifiés de l'emploi"...
En France, contrairement à de nombreux pays "qui ont adopté un salaire minimum en fonction de l'âge, les jeunes adultes se trouvent en concurrence avec des salariés expérimentés sans avantage de coûts". Au final, l'OCDE constate que cela aboutit à des stratégies de "contournement", notamment via les stages. En parallèle, l'OCDE explique que "le taux de progressivité du salaire minimum en fonction de l'âge pourrait suivre celui d'un vrai RSA jeunes", qu'elle appelle de ses voeux.
Constatant que les jeunes de moins de 25 ans sont quasiment exclus du principal dispositif d'aide sociale ("une exception en Europe partagée par l'Espagne et le Luxembourg"), elle plaide pour une extension du RSA aux jeunes adultes ni étudiants, ni en emploi, ni en formation. Cette mesure réduirait l'intensité de la pauvreté et, si elle est bien conçue, faciliterait la transition vers l'emploi, veut croire l'OCDE.
Dans son rapport, l'OCDE traite également le sujet des retraites et préconise par exemple de mettre fin aux régimes spéciaux de retraite ou encore de supprimer le taux réduit de CSG des retraités et l'exemption des cotisations d'assurance-maladie.
L'OCDE juge également possible de réduire sensiblement les dépenses publiques en rationalisant les soins hospitaliers ou en réduisant les couches administratives (fusion des petites communes, suppression du départements).
Source : Les Echos
Samuel Cour
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