Le Conseil de sécurité des Nations unies s'est réuni en urgence dans la nuit de mercredi à jeudi pour discuter des raids israéliens contre la bande de Gaza, mais sans finalement prendre de décision, alors que l'Etat juif a menacé d'accroître son offensive en réplique aux roquettes tirées par les activistes du Hamas...
L'ambassadeur indien, Hardeep Singh Puri, qui préside le Conseil de sécurité ce mois-ci, a déclaré à la presse après la réunion qui a eu lieu à huis-clos, que les membres du Conseil n'avaient réussi à se mettre d'accord que sur la nécessité de publier un communiqué mentionnant la tenue d'une réunion en urgence et d'autres détails de procédure.
Israël a lancé mercredi une vaste offensive aérienne contre des activistes palestiniens de la bande de Gaza, tuant notamment le chef militaire du Hamas, Ahmed Djaabari, et a menacé d'envoyer ses troupes au sol dans le territoire côtier.
Le président américain Barack Obama s'est entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président égyptien Mohamed Morsi pour réaffirmer le droit d'Israël à l'auto-défense, a annoncé la Maison blanche.
"Le président a demandé au Premier ministre Netanyahu de faire tout son possible pour éviter des victimes civiles. Les deux ont été d'accord pour dire que le Hamas doit cesser ses attaques sur Israël pour permettre de désamorcer (la crise)", lit-on dans le communiqué de la Maison blanche.
"Le président s'est aussi entretenu avec le président Morsi compte tenu du rôle central de l'Egypte dans la préservation de la sécurité régionale. Lors de leur conversation, le président Obama a condamné le tir de roquettes à partir de Gaza vers Israël et réaffirmé le droit d'Israël à l'auto-défense", précisent les services du président.
L'Autorité palestinienne avait demandé au Conseil de sécurité de publier un communiqué demandant à Israël de cesser son offensive, mais ses 15 membres n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur une telle déclaration.
Le bureau de presse du secrétaire général des Nations unies a annoncé dans deux communiqués distincts que Ban Ki-moon s'était lui aussi entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien et avec le président égyptien.
"(Ban) a exprimé sa préoccupation (à Netanyahu) au sujet de la détérioration de la situation dans le sud d'Israël et la bande de Gaza, avec une escalade alarmante de tirs de roquettes sans discernement de Gaza vers Israël et le meurtre ciblé d'un opérationnel militaire à Gaza", lit-on dans un communiqué des Nations unies.
S'exprimant pour le compte de l'Inde, et non au nom du Conseil de sécurité, Hardeep Singh Puri a exprimé l'espoir que le simple fait d'avoir tenu une réunion pourrait aider à faire baisser la tension au Proche-Orient et à prévenir une escalade de la crise. "Le message qui doit être retenu de cette réunion est que la violence doit cesser", a-t-il dit, ajoutant que le Conseil était prêt à se réunir à nouveau sur Gaza si nécessaire.
"Une fois encore, la communauté internationale est le témoin d'une attaque malveillante d'Israël", a déclaré le représentant de l'Autorité palestinienne à l'Onu, Riyad Mansour.
S'adressant à la presse, l'ambassadeur d'Israël Ron Prosor a demandé à la communauté internationale de condamner "les tirs de roquette aveugles conter des citoyens israéliens (...)". Il a décrit Ahmed Al Djaabari, comme un "meurtrier de masse". Le président israélien Shimon Peres avait auparavant utilisé le même qualificatif en téléphonant à Barack Obama.
La journée de mercredi a ravivé le souvenir de l'opération "Plomb durci", qui avait fait 1.400 morts palestiniens fin 2008 et début 2009. Tsahal avait d'abord bombardé la bande de Gaza avant de lancer une offensive terrestre accompagnée d'un blocus maritime.
©Crédit photo : REUTERS/Keith Bedford
Source : Reuters
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