Le Japon a enregistré le plus large déficit commercial de son histoire au mois de septembre, suite à un effondrement des ventes vers la Chine et l'Europe. Au cours de la première moitié de l'année fiscale japonaise, le pays a enregistré un déficit commercial de 3 219 milliards de yens (environ 40,6 milliards de dollars américains), soit une augmentation de 90,1% par rapport à l'année dernière. Il s'agit du déficit commercial le plus élevé jamais enregistré par le Japon depuis que le ministère des Finances a commencé à tenir des archives en 1979...
Rien qu'en septembre, le Japon a enregistré un déficit commercial de 558,6 milliards de yens (7 milliards de dollars), pour le troisième mois consécutif. Ce déficit a ravivé les craintes de voir la dispute territoriale qui oppose le Japon à son partenaire chinois exercer une influence dévastatrice sur leurs relations économiques et commerciales.
En septembre, les exportations ont diminué de 10,3% par rapport à la même période de l'année dernière, tombant à 5 359,8 milliards de yens, et dépassant les prévisions des économistes, qui avaient pronostiqué une baisse de 9,6% seulement.
La baisse se poursuit depuis maintenant quatre mois, a indiqué lundi le ministère des Finances, notamment en raison de la chute des exportations vers la Chine, principal partenaire commercial du Japon. Celles-ci ont baissé en septembre de 14,1% par rapport à la même période de l'année dernière, ce qui représente la plus forte baisse depuis janvier. Au cours du même mois, les importations ont quant à elles augmenté de 4,1%, passant à 5 918,3 milliards de yens.
Elles ont globalement augmenté de 2,6% au cours de la première moitié de l'année fiscale en cours, montant à 35 379,3 milliards de yens. Une des raisons de cette hausse est l'augmentation de la consommation de carburants fossiles, importés du Moyen-Orient, la production d'électricité ayant été obligée de se tourner vers de nouvelles sources d'énergie après la perte d'une grande partie de la capacité nucléaire du pays.
Selon les médias, l'économie japonaise a cependant globalement réalisé une meilleure performance que les autres membres du G7 sur la première moitié de l'année fiscale, en particulier grâce à une consommation intérieure encore solide et aux dépenses liées à la reconstruction.
Une demande extérieure faible et un yen fort ont néanmoins amené les économistes à prédire un arrêt de la croissance pour le reste de l'année. Les données les plus récentes laissent d'ailleurs à craindre que la troisième économie du monde n'entre en récession.
Le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a demandé la semaine dernière à son cabinet ministériel de mettre en place un certain nombre de mesures destinées à stimuler l'économie d'ici le mois prochain. Selon les médias, ces mesures semblent cependant limitées, et leur annonce n'a pour le moment eu aucun effet sur les marchés.
Source : Xinhua
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