Point bourse - Journée du 13/7/2012

Les Bourses européennes ont terminé la semaine en nette hausse, la croissance chinoise un peu supérieure à ce que les marchés redoutaient ayant temporairement estompé les mauvaises perspectives de résultats des entreprises européennes et les incertitudes pesant sur la zone euro, ravivées par l'abaissement de la note de l'Italie par Moody's. Aux Etats Unis, les principaux indices boursiers ont terminé en nette hausse vendredi, porté par les chiffres de la croissance chinoise, conformes aux attentes, ainsi qu'un secteur bancaire encouragé par les bénéfices de JPMorgan...

À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 1,46% à 3.180,81 points. Sur la semaine, il inscrit un gain de 0,38%. Le Footsie britannique a gagné 1,03% et le Dax allemand 2,15%, tandis que l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 a progressé de 1,34%. A New York, l'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 1,62% (203,82 points) à 12.777,09 points. Le S&P-500, plus large, a pris 1,65% (22,02 points) à 1.356,78 points. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 1,48% (42,28 points) à 2.908,47 points.

Europe
L'euro s'est légèrement raffermi face au dollar, remontant à près de 1,2250 en séance après avoir évolué en cours de séance près de son plus bas de deux ans touché la veille à 1,2166 dollar. Les cambistes restent toutefois pessimistes pour la monnaie unique, fragilisée par la poursuite de la crise dans la zone euro, et tablent sur une baisse autour de 1,15 dollar d'ici la fin de l'année.

Les valeurs européennes les plus cycliques ont tiré le meilleur profit du PIB chinois, qui a apaisé les craintes d'un ralentissement prononcé de la deuxième économie mondiale. Le secteur des ressources naturelles a signé la meilleure performance sectorielle (+3,05%). Les télécoms (+2,72%) et les valeurs automobiles (2,32%) profitent également de l'embellie.

La déclassement de l'Italie a néanmoins pesé sur les valeurs bancaires, très exposées aux évolutions de la crise de la dette en Europe. Leur indice paneuropéen a signé la plus faible baisse sectorielle (+0,4%).

A Paris, Peugeot a lourdement chuté de 7,65%. Les investisseurs s'inquiètent de l'opposition des syndicats et des critiques du gouvernement après la restructuration annoncée la veille et constatent que le redressement des comptes prendra du temps.

Le rendement des obligations souveraines italiennes à dix ans est repassé au-dessus des 6% après le déclassement surprise de l'Italie par Moody's et malgré une adjudication de dette à plus court terme réussie dans la matinée, à des taux moins élevés que la précédente. Le rendement des obligations espagnoles à dix ans restait également élevé, autour de 6,65%.

Orientée à la hausse en début de journée, les futures sur Bund allemands étaient en baisse de près de 30 ticks à 144,65, dans un marché anémique qui accentuait l'effet des variations.

USA
Les valeurs financières ont enregistré les plus fortes hausses de la séance, l'indice S&P du secteur financier gagnant 2,77% et l'indice bancaire KBW prenant 3,26%.

JPMorgan a pourtant révélé que certains de ses salariés avaient pu tenter de dissimuler des pertes au premier trimestre et que celles-ci s'élevaient désormais à 5,8 milliards de dollars depuis le début de l'année. La banque a prévenu que ses positions prises sur des dérivés de crédit pourraient, dans le pire des scénarios, générer jusqu'à 1,7 milliard de dollars de pertes supplémentaires.

Une autre banque, Wells Fargo, a vu son titre grimper de 3,2%. Elle a publié vendredi un bénéfice en hausse de 17% au deuxième trimestre, porté par un solide résultat dans le crédit immobilier, où les ménages continuent de refinancer leurs prêts à des taux plus bas, et par une amélioration de la qualité des créances.

Sur le front des indicateurs, les prix de gros ont augmenté contre toute attente en juin, en dépit d'un recul des prix de l'énergie, un élément inflationniste dont la Réserve fédérale est susceptible de tenir compte dans sa politique.

Le moral des ménages américains s'est quant à lui de nouveau dégradé début juillet pour atteindre son plus bas niveau depuis sept mois, les consommateurs se montrant plus pessimistes sur l'évolution de leurs finances et sur le marché du travail, selon les premiers résultats de l'enquête mensuelle Reuters-Université du Michigan.

Sources : Reuters

Samuel Cour

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