Conquête spatiale : SpaceX inquiète ses concurrents

SpaceX est un pionnier de la privatisation de la conquête spatiale. Sa stratégie low cost et ses innovations commencent à inquiéter ses concurrents, notamment l'européen Ariane Espace...


Ariane Espace est sous pression. Alors que le Salon du Bourget aura lieu du 17 au 23 juin, le spécialiste des lancements de satellites est de plus en plus concurrencé par un groupe américain encore peu connu, SpaceX, un pionnier de la privatisation de la conquête spatiale. Sa particularité : proposer des tarifs défiant toute concurrence.

C'est un peu le Ryan Air de la conquête spatiale. SpaceX assume sa stratégie low cost. Sur son site internet, le groupe n'hésite pas à afficher ses prix, comme s'il vendait des tomates ou des aspirateurs.

Sauf qu'ici il s'agit d'envoyer du fret - et bientôt des hommes - vers la station spatiale internationale ou encore de lancer des satellites. Ses forces : une structure beaucoup plus légère que les géants traditionnels du secteur, la culture start-up de son patron, Elon Musk, par ailleurs fondateur de Paypal, n'y est sans doute pas étrangère.

En plus de ces modèles low-cost traditionnels tels que la Falcon, l'entreprise a aussi une botte secrète : SpaceX est en train de développer des fusées réutilisables, capables de revenir se poser sur Terre plutôt que de brûler en rentrant dans l'atmosphère. Pour l'instant, les essais semblent bien se dérouler. A la clé si ce modèle est commercialisé : de très grosses économies. 

Le groupe travaille depuis longtemps avec la Nasa. Il rafle aussi des contrats pour lancer des satellites. Et cela commence à inquiéter sérieusement Ariane Espace. Avec son modèle low cost, SpaceX propose plusieurs dizaines de millions d'euros de rabais sur chaque lancement. De quoi pousser les géants traditionnels du secteur à engager une mutation profonde.

Ainsi, fin 2012, le CNES et l'ESA présentaient à la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso la maquette d'Ariane 6 et un plan de modernisation du centre spatial de Kourou, soit un investissement de 4 milliards d'euros. "La concurrence de Space X nous pousse à faire ces développements. Ariane 6 c'est Falcon à l'européenne."

Sources : BFM Business - Le Point - L'Usine Nouvelle

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives

Catégories