La réforme des rythmes scolaires estimée à 600 millions d'euros

La réforme contestée des rythmes scolaires, qui doit officiellement entrer en vigueur en septembre, va coûter 100 euros en moyenne par élève scolarisé, soit environ 600 millions d'euros, selon l'Association des maires de France...

Contacté par Reuters, le ministère de l'Education n'a pas confirmé le coût avancé mercredi par l'AMF pour cette réforme contenue dans le projet de loi sur la refondation de l'école. "Nous avons fait des études de cas dans les grandes villes et nous sommes arrivés à la conclusion que la réforme coûterait en moyenne 100 euros par enfant scolarisé, soit un total de 600 millions d'euros", a dit mercredi à Reuters le président de la commission des finances de l'AMF, Philippe Laurent.

Le passage à la semaine de quatre jours et demi qui concerne quelque six millions d'élèves est vivement contesté par les syndicats qui dénoncent un nombre insuffisant d'animateurs formés avant septembre pour gérer les activités périscolaires.

"Ce coût comprend entre autres le coût de l'organisation du transport scolaire pour un jour supplémentaire et les salaires des animateurs", précise Philippe Laurent. Le problème n'a pas été "bien vu ni préparé" par le gouvernement qui ne reconnaît pas le coût induit par la mise en place de cette réforme, déplore-t-il.

Pour aider les collectivités à financer la prise en charge des enfants pendant les heures réaménagées, le gouvernement va débloquer un fonds spécifique de 250 millions d'euros en 2013. Ce fonds est insuffisant, estime Philippe Laurent qui appelle l'Etat à le pérenniser en le renouvelant chaque année.

Au ministère de l'Education, on rappelle que le gouvernement va accorder une aide de 50 euros par élève, ou de 90 dans les zones en difficulté. Pour les communes qui reporteront la réforme à la rentrée 2014, seules les zones en difficulté toucheront 45 euros par élève.

"Il est très difficile d'évaluer réellement le coût de la réforme qui dépend en grande partie de ce qui est organisé par les communes, de la manière dont elles peuvent et vont se réorganiser", indique-t-on au ministère. "Les coûts varient suivant les activités mises en place par les communes."

Interrogé dans le cadre de l'émission Questions d'Info (LCP-AFP-France Info), le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a réaffirmé mercredi son souhait de voir les collectivités locales faire un effort budgétaire supplémentaire tout en se disant conscient des difficultés auxquelles elles sont confrontées.

"L'Etat seul ne peut par ses seuls efforts arriver (à l'équilibre des comptes publics en 2017 - NDLR), tout le monde doit y contribuer", a-t-il dit.

Source : Reuters

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