Syrie : qui possède réellement les armes chimiques ?

Reuters a retiré de son site une information où il rapporte l'envoi d'armes chimiques, pour les terroristes syriens, en provenance de la Libye. "Les rebelles d'Alep sont, désormais, dotés d'armes chimiques, armes qui se trouvent, à foison, en Libye". En trois jours, c'est la seconde information concernant Alep, qui est retirée du site. Le 3 août, Reuters, citant son journaliste, à Alep, avait annoncé le retrait de l'ASL de ses positions, avant de supprimer, sur son site, cette information... 

Cette fois, un autre journaliste de Reuters basé à Amman, confirme l'existence des armes chimiques, à Alep. "On croyait ces armes détruites, après la chute de Kadhafi, or, il n'en est rien. Ce sont des armes au gaz moutarde et sarin". Ces informations sont diffusées, alors que des vidéos, postés, ces derniers jours, mettent en scène l'exécution sommaire des dignitaires de tribus sunnites pro-Assad et que la population d'Alep commence à manifester contre les miliciens. 

Des images publiées sur le site, puis, retirées, montrent des combattants salafo-wahhabites manier des masques à gaz . "Ce sont des masques à gaz "made in US" et, pour la plupart, pas encore sortis de leurs emballages. On ne peut pas dire que ces masques là de type M 42A1 ont été saisie, dans les entrepôts d’armes syriens".

Les Américains accusent le gouvernement de El Assad

Étrangement, nous apprenons de l'AFP que le président américain Barack Obama a menacé lundi de "conséquences" son homologue syrien Bachar el-Assad s'il faisait usage d'armes chimiques, un responsable américain affirmant que Damas était en train de mélanger les composants nécessaires à la militarisation du gaz sarin. Sans que l'on sache si la décision est liée, l'ONU a annoncé qu'elle suspendait ses opérations en Syrie en raison de la dégradation de la sécurité, un mouvement suivi par l'Union européenne qui a décidé de réduire sa délégation au minimum.

"Plusieurs indices nous laissent penser qu'ils sont en train de mélanger des précurseurs chimiques", a révélé un responsable américain, évoquant le gaz sarin et donnant corps aux mises en garde américaines tout au long de la journée.

Barack Obama a pris à témoin Bachar el-Assad. "Le recours à des armes chimiques est et serait totalement inacceptable. Si vous commettez l'erreur tragique d'utiliser ces armes, il y aura des conséquences et vous en répondrez", a prévenu le président américain lors d'une allocution à Washington. À Prague, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a adressé un "avertissement très sévère" aux dirigeants syriens. Les États-Unis sont "inquiets à l'idée qu'un régime de plus en plus assiégé (...) réfléchisse à l'utilisation d'armes chimiques contre les Syriens", a renchéri le porte-parole de la Maison-Blanche, Jay Carney. Pour Washington, l'utilisation d'armes chimiques constituerait le franchissement d'une "ligne rouge".

Qui dit la vérité ? 
Ainsi, qui compte réellement utiliser des armes chimiques ? Les rebelles, afin de faire croire à une attaque d'El Assad et ainsi déclencher une intervention de la communauté internationale ? Ou El Assad lui même, et ainsi confirmer les dires du gouvernement américain ? 

Sources : Le Point - AFP - IRIB

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