Syrie : offensive imminente des rebelles à Alep avec l'aide de Ryad

Les rebelles en Syrie préparent une vaste offensive pour prendre la ville et la province d'Alep (nord), avec l'aide de l'Arabie saoudite, a affirmé mercredi à l'AFP une source de l'opposition...

L'Arabie saoudite a décidé qu'Alep, ville et province, doit tomber aux mains des rebelles. Des armes et des munitions, dont des roquettes antichars, leur parviennent chaque jour pour cette bataille, a indiqué cette source sous couvert de l'anonymat. Une source pro-régime a affirmé à l'AFP que l'armée était sur la défensive car elle manque de troupes pour pouvoir attaquer.

Les rebelles avaient pénétré par surprise à Alep, deuxième ville et autrefois poumon économique de la Syrie, il y a un an. Ils se partagent depuis avec l'armée la ville située à 355 km au nord de Damas. Lundi, les rebelles ont remporté un premier succès lundi en prenant Khan al-Assal, bastion du régime à l'ouest de la ville.

"La prochaine étape, c'est de prendre l'Académie Assad pour l'ingénierie militaire, située à l'entrée sud d'Alep et à quelques kilomètres de Khan al-Assal", affirme la source de l'opposition. "Cette académie fait office de salle d'opérations pour l'armée", selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). 

En outre, selon l'OSDH, huit bataillons islamistes, notamment Al-Nosra et Al-Mouhajirine (composé entièrement de jihadistes étrangers), ont créé une chambre d'opérations communes dans la ville d'Alep. Les rebelles contrôlent désormais de larges parties de Nawa après avoir pris 10 des 15 barrages de la ville, affirme à l'AFP son directeur Rami Abdel Rahmane.

"Il reste à prendre notamment le siège de la sécurité militaire et les bataillons qui l'entourent, dans la périphérie est de la ville", affirme de son côté un militant qui se fait appeler Sami Karam. Nawa est la deuxième ville de la région de Deraa, berceau de la révolte et stratégique en raison de sa proximité avec la Jordanie et le Golan annexé par Israël.

M. Abdel Rahmane signale toutefois qu'il y a une forte concentration de troupes de l'armée dans l'ensemble de la province de Deraa. Dans la province de Damas, où les combats entre insurgés et forces loyalistes font toujours rage, un couple et ses quatre enfants ont péri dans un bombardement de Khan el-Cheikh.

Sur un autre front, au huitième jour d'affrontements entre Kurdes et jihadistes, au moins 17 combattants des deux bords ont péri dans de violents combats dans la province de Hassaka (nord-est), selon l'OSDH. Les combattants kurdes progressent dans cette région, où ils cherchent à établir une zone autonome.

Au moins 13 combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front Al-Nosra, deux groupes affiliés à Al-Qaïda, ont été tués dans le village de Mechrafé, les Kurdes perdant quatre hommes, selon l'Observatoire. Mechrafé est au sud de Ras al-Aïn, la ville kurde frontalière de la Turquie d'où l'EIIL et Al-Nosra ont été chassés le 23 juillet, provoquant l'embrasement de la région avec des combats dans plusieurs localités.

Les affrontements se sont également étendus à la province voisine de Raqa, plus à l'ouest. Dans cette région, où Kurdes et Arabes vivent dans les mêmes localités, les tensions inter-communautaires augmentent.

Toujours à Hassaké, dans la localité de Jal Agha, un kamikaze a fait exploser une voiture devant un barrage kurde, faisant deux morts parmi les combattants.

Ces combats ont fait remonter à la surface une méfiance profondément ancrée entre les deux communautés, exacerbée par l'incapacité de l'opposition à faire une place à des représentants de mouvements kurdes au sein de ses instances, ont indiqué des militants.

Source : AFP

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