Damas dément être derrière les attentats en Turquie

Le régime syrien a démenti dimanche toute implication dans le double attentat qui a fait 46 morts dans une localité turque frontalière, réfutant ainsi les accusations d'Ankara...

"La Syrie n'a pas commis et ne commettra jamais un tel acte, non pas parce que nous n'en sommes pas capables, mais parce que nos valeurs ne nous le permettent pas", a affirmé le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, dans une conférence de presse retransmise à la télévision publique.

"Nous avons été attristés par la mort de martyrs samedi dans la localité de Reyhanli, dans le sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie", a ajouté le ministre. "Ce sont nos frères", a-t-il indiqué. "C'est (Recep Tayyip) Erdogan qui doit être questionné sur cet acte (...). Lui et son parti en assument la responsabilité directe", a poursuivi M. Zohbi. "Il doit démissionner en tant qu'assassin, il ne peut pas bâtir sa gloire sur le sang des Turcs et des Syriens".

"Pourquoi ces attentats quelques jours avant la rencontre entre Erdogan et (le président américan Barack) Obama ? Lui (Erdogan) dont le pays est membre de l'Otan, veut-il inciter les Etats-Unis (à une intervention en Syrie) en lui disant que son pays est attaqué ?", a encore demandé le ministre Zohbi.

"Veut-il faire échouer les efforts entre les Russes et les Américains ?", a-t-il dit. Moscou et Washington se sont entendus la semaine dernière pour inciter Damas et les rebelles à s'asseoir autour d'une table et ont plaidé pour l'organisation au plus vite d'une conférence internationale sur la Syrie.

Le double attentat de Reyhanli est l'attaque la plus meurtrière enregistrée en Turquie depuis plusieurs années, et en particulier depuis le début du conflit en Syrie voisine en mars 2011. Le gouvernement turc, ancien allié de Damas, soutient l'opposition et les rebelles contre le président Bachar al-Assad.

Le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler a annoncé samedi que les auteurs du double attentat étaient liés à des organisations proches du régime syrien. "Personne n'a le droit de lancer des accusations arbitraires", a lancé M. Zohbi. "Il veut lancer des accusations puis chercher des preuves, autrement dit, il veut fabriquer des preuves".

Sources : AFP - Romandie

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