La France a envoyé 300 militaires en Centrafrique

La France a envoyé au cours du week-end 300 soldats en renfort en Centrafrique pour assurer la sécurité de ses ressortissants, a annoncé dimanche le porte-parole de l'état-major des armées, le colonel Thierry Burkhard. Les rebelles centrafricains du Séléka ont pris dimanche matin le contrôle de la capitale, Bangui, et le président François Bozizé s'est enfui vers la République démocratique du Congo...

François Hollande suit avec une "grande attention" l'évolution de la situation, a déclaré la présidence de la République dans un communiqué. "Il a décidé de renforcer notre présence militaire à Bangui afin d'assurer, si nécessaire, la protection des Français qui y résident", a ajouté l'Elysée.

Selon le colonel Burkhard, un poste de commandement tactique et deux compagnies de soldats français stationnés au Gabon ont été amenés par voie aérienne à Bangui dans la nuit de vendredi à samedi et dans l'après-midi de dimanche. "Ce sont au total 300 soldats qui s'ajoutent aux 250 soldats français qui étaient déjà stationnés à Bangui", a-t-il précisé.

Ces 550 hommes "peuvent assurer la sécurité de nos ressortissants si la situation l'exige", a déclaré à Reuters le porte-parole de l'état-major des armées, selon qui il n'y a pas "à (sa) connaissance, pour l'instant, de combats à Bangui".

Selon le communiqué de l'Elysée, François Hollande "a pris acte du départ du président François Bozizé" et "appelle toutes les parties au calme et au dialogue autour du gouvernement issu de l'accord de Libreville conclu le 11 janvier dernier".

Le chef de l'Etat français, qui s'est entretenu avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et avec son homologue tchadien, Idriss Déby, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, exhorte les groupes armés à "respecter les populations civiles".

François Hollande s'est également entretenu de la situation avec son homologue sud-africain Jacob Zuma. "Ils ont appelé toutes les parties au calme, à l'arrêt des pillages et au respect des accords politiques de Libreville", a précisé l'Elysée.

Source : Reuters
©Crédit photo : REUTERS/Luc Gnago

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