Alors qu'au Mali, les violences entre protagonistes du conflit semblent avoir marqué le pas mardi, l'Union européenne (UE) s'est déclarée prête à débloquer 250 millions d'euros d'aide au développement pour le Mali. Cette aide avait été gelée en mars 2012, suite au coup d'Etat...
Ce putsch et le vide du pouvoir qui s'en est suivi ont eu pour conséquence d'accélérer la prise du nord du pays par les rebelles touaregs, rapidement évincés par des groupes islamistes. Ceux-ci sont combattus aujourd'hui les forces françaises déployées depuis un mois en soutien de l'armée malienne.
Andris Piebalgs, commissaire européen au Développement, a précisé que cette aide serait progressivement rétablie au cours de l'année. Il s'est exprimé mardi à Bruxelles.
En plus de la reprise de cette aide au développement, l'UE a réuni 116 millions d'euros (142 millions de francs) d'aide d'urgence pour le Mali depuis 2012 afin de venir en aide aux populations réfugiées ou déplacées par le conflit. On estime que 150'000 Maliens ont fui leur pays l'année dernière et se sont réfugiés au Burkina Faso, en Mauritanie et au Niger.
Sur le terrain, les armées française et africaines restaient vigilantes mardi à Gao. La plus grande ville du nord du Mali, à 1200 kilomètres de Bamako, a été le théâtre pendant quatre jours de violences de groupes islamistes armés qui ont réussi à s'y infiltrer et promis d'y rester pour combattre "les mécréants".
La vigilance est d'autant plus grande que les jihadistes du nord du Mali ont reçu le soutien d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), basée au Yémen. L'organisation a qualifié "la croisade contre l'islam" menée par la France de "déclaration de guerre contre l'islam et les musulmans".
En fin de journée, la Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Navi Pillay a lancé un appel à tous les protagonistes du conflit malien pour qu'ils "empêchent les représailles".
Sources : ATS - Romandie
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